La HKB et le développement durable

D’ici 2030, la HKB, en tant que département de la BFH, entend proposer des programmes de recherche et de formation climatiquement neutres. La HKB assume ainsi sa responsabilité et s’engage en faveur des objectifs du développement durable.

Hallo

La Haute école des arts de Berne veut être une haute école d’art durable. Pour ce faire, nous abordons le sujet selon des perspectives multiples : sous l’angle discursif, créatif et scientifique.

En tant que département de la Haute école spécialisée bernoise, nous complétons le champ thématique « Développement durable » par nos connaissances créatives et le savoir-faire de nos expert·es du secteur créatif. Ainsi, nous déclenchons des impulsions là où la pensée économique et technique est à bout de ressources.

La HKB donne une voix à de nombreuses personnes impliquées : il y a celles qui disent clairement que ça n’avance pas assez vite et il y a celles qui ressentent ce renouveau comme une chance.

Faits et chiffres 2022

HKB
1
~55
34%
~60
~30
19
14
~500
1’048
565
5’516
11’544
976’607
1’808’859
935’689
70
76’010
2’082’000
Hochschule. Die HKB ist eine umfassende, transdisziplinäre Kunsthochschule mit Schwerpunkten in Forschung und Vermittlung. Sie ist Teil der Berner Fachhochschule BFH und bietet unter anderem Studiengänge in Gestaltung und Kunst, Literatur, Musik, Theater, Konservierung und Restaurierung an.

La HKB et le développement durable : neuf projets

Retable historique sauvé de la destruction, cartographie écologique... La HKB soutient des projets de recherche et des projets d’étudiant·es dans le domaine du développement durable. Vous pourrez vous en faire une idée ici.

L'EcoArtLab est une unité de réflexion et d’action transdisciplinaire de la HKB. Son objectif est de lancer des coopérations entre les chercheuses et les chercheurs des différents domaines artistiques et scientifiques ainsi que le public. L’un des projets de recherche examine comment des collaborations transdisciplinaires entre la recherche artistique, la géographie et la recherche critique sur la durabilité peuvent conduire à de nouvelles approches de la question de la justice climatique. 

Le projet se divise en trois parties. La première est une étude qui analyse le cadre institutionnel de projets d’art sur le thème du climat en Suisse. La deuxième se focalise sur les stratégies et les approches méthodologiques visant l’écologisation des pratiques artistiques dans la géographie du point de vue de la recherche critique sur la durabilité. La troisième met l’accent sur les groupes cibles des projets d’art sur le climat, dans le but d’élaborer un concept de médiation artistique.

Le croisement des trois parties devrait permettre d’établir des critères d’évaluation pour les projets d’art sur le thème du climat. Les discussions avec des chercheurs et chercheuses, des artistes et des institutions doivent fournir des impulsions axées sur la pratique d’où naîtront des formes innovantes de collaboration transdisciplinaire.

En mai 2023, sous la direction de la professeure Karolina Soppa, les étudiant·es de la section Conservation et restauration de la HKB et leur professeur Markus Küffner ont sauvé de la destruction le retable de l'église Saint-Calixte de Brienz/Brinzauls (GR), d’une grande valeur historique. Avec le concours du service de conservation des monuments historiques et de la protection des biens culturels du Canton des Grisons, le retable à volets de l’autel de 5,6 mètres de haut, daté vers 1519, a pu être évacué alors qu’un éboulement menaçait le village.

En été 2023, des étudiant·es de la HKB ont travaillé à la conservation et la restauration du retable à volets à Stierva (non loin de Brienz/Brinzauls). Un relief en bois, très abîmé et présentant de nombreux défauts et couches de peinture, est toujours en cours de restauration à la HKB. L’engagement de la HKB a été honoré par le prix d'encouragement 2023 de la Société suisse pour la protection des biens culturels (SSPBC). En décernant ce prix, la SSPBC a mis également à l’honneur la bonne collaboration de la HKB avec le service de conservation des monuments historiques des Grisons ainsi que l’Office des affaires militaires et de la protection civile du canton. Le prix de 4000 francs doit permettre d'encourager la poursuite de la conservation ainsi que la notoriété du retable à volets.  

L’alimentation peut avoir un impact considérable dans la résolution de nos problèmes écologiques et sociétaux. C’est pourquoi, Florian Jakober, étudiant de master en Design à la HKB, développe actuellement un kit de démarrage et une plateforme internet qui permettront à toutes les personnes intéressées de créer leur propre communauté d’achats d’aliments dans leur quartier. Ce type de communauté se constitue d’un groupe de ménages qui achètent des denrées alimentaires en grandes quantités directement auprès de producteurs régionaux, avant de les distribuer entre eux. Objectif : rendre l’alimentation durable accessible au plus grand nombre et réduire de moitié le prix des aliments en supprimant la marge des détaillants. D’ici à 2030, 500 communautés d’achat devraient ainsi être créées dans toute la Suisse.

Par ailleurs, Florian Jakober est engagé dans le CAS Alimentation durable de la BFH. Cette formation continue innovante dispense aux le savoir-faire nécessaire pour agir comme médiatrice/médiateur de la transformation du système alimentaire. 

Le projet de recherche « Ästhetiken des Im/Mobilen: Wie Tanz- und Theaterperformances reisen » [Esthétiques de l’im/mobile »  : comment voyagent les performances de danse et de théâtre], porte sur des questions de mobilité, auxquelles les spectacles de danse et de théâtre sont toujours plus confrontés. Outre les festivals, les établissements théâtraux invitent à leur tour de plus en plus les spectacles et les artistes, et développent des coproductions transnationales. En parallèle, la multiplication de la danse et du théâtre ne cesse de poser des questions écologiques.

Est-il encore opportun de se déplacer de représentation en représentation ? Ou l’avenir appartient-il aux formats de streaming ? Depuis la Covid-19, ces solutions connaissent un franc succès et les performances en direct se font toujours plus derrière un écran. Mais pour les artistes connaissant des limitations, l’im/mobilité ne date pas de la pandémie.

Sous la direction de la professeure Yvonne Schmidt de l'institut Pratiques et théories dans les arts à la HKB, ce projet intègre des artistes qui souffrent d'une limitation. En associant théâtre et danse, études sur le handicap et études sur la mobilité, il s'agit de développer des formes de diffusion, de médiation et d'accessibilité des performances en direct qui soient porteuses d'avenir. 

Le village culturel pour les jeunes de Terra Vecchia, dans les Centovalli, au Tessin, est un projet pédagogique dédié à la participation culturelle. L'organisatrice en est Barbara Balba Weber, responsable du cursus Music in Context et médiation musicale à la HKB. Le village n'est accessible qu'à pied. C'est ici que, de mai à octobre, des jeunes aux expériences de vie et aux formations diverses se forment à la médiation culturelle dans l'espace périphérique. Ces récentes années, plusieurs films, le livre d'histoires noi siam partiti et le chansonnier interculturel lettera alla natura y ont vu le jour. Dans la vidéo pédagogique de 30 minutes, quatre étudiant·es en arts, un réfugié afghan et une jeune psychiatre racontent ce que l'on peut apprendre de ces processus de collaboration entre professionnel·es et non-professionnel·es des arts.  

Dans les zones urbaines, les arbres exercent une fonction essentielle dans le fonctionnement des écosystèmes et de la biodiversité et une influence déterminante sur le bien-être humain. Au vu des évolutions écologiques et climatiques, les acteurs de l’aménagement du territoire urbain ont pour défi de davantage intégrer de tels aspects dans leurs décisions. Il manque cependant un outil cartographique éprouvé avec lequel représenter et communiquer de tels facteurs. Les services écologiques rendus par les arbres en milieu urbain et les exigences spécifiques propres à leur espèce sont notamment peu représentés sur les cartes d’aménagement et de gestion urbaines.

L’avant-projet « Mapping for Green Cities » de l’Institut de recherche en design de la HKB examine comment développer les visualisations cartographiques pour mieux faire connaître les fonctions écologiques complexes assumées par les arbres en milieu urbain et contribuer à la préservation de la biodiversité par le biais de l’urbanisme. 

Quelle économie agricole et alimentaire souhaitons-nous pour demain ? L’atelier de réflexion sur le thème de la pérennité du secteur agro-alimentaire en Suisse, convié par l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG), s’est penché sur la question. 18 personnalités (parmi elles des expert·es économiques, des universitaires, des agriculteur·trices et des médiateur·trices culturel·les) ont participé à trois jours d’ateliers. La question a été débattue avec l’aide d’un animateur et d’exercices de visualisation. Ces ateliers avaient pour objectif de développer des idées et des scénarios audacieux à partir de diverses perspectives et sur un horizon lointain.

Le résultat de leurs réflexions se présente sous la forme d’un « atlas » illustré de douze panneaux. Il s’agit d’une collection d'idées qui esquissent la forme possible de l'agriculture et de l'industrie alimentaire de demain. L'atlas a été développé par l'Institut de recherche en design de la HKB sous la direction du professeur Arne Scheuermann. Il entend contribuer à la recherche de solutions durables pour l'agriculture et l'industrie alimentaire suisses de demain. 

Dans l'avant-projet «Queering Public Spaces», l'Institut de recherche en design de la HKB présente un projet de recherche qui analyse les manières d’améliorer les processus de planification urbaine en y intégrant des membres de la communauté LGBTIAQ*.

Les lieux publics ont un impact sur la santé, et les membres de la communauté LGBTIAQ* sont proportionnellement plus sujets aux maladies, comme des projets de recherche menés en Grande-Bretagne et en Australie l’ont démontré. Dans l’avant-projet dirigé par le professeur Arne Scheuermann, le lien entre ces deux facteurs doit maintenant être analysé de près. Cela posera les jalons d’une série de quatre études de cas, qui s’intéresseront de manière interdisciplinaire à l’accès, la participation, la visibilité et l’implication dans des processus, avec pour objectif l’amélioration de la santé publique.

La section Conservation et restauration de la HKB a organisé à Mendrisio (et en ligne) une conférence suivie d'une discussion sur le thème du développement durable dans le domaine de la conservation et de la restauration. Les intervenant·es étaient la restauratrice de textiles Karin von Lerber, la conservatrice Barbara Neff ainsi que Stefan Wülfert, enseignant à la HKB et président de la Commission fédérale des monuments historiques (CFMH).

Dans son exposé, Karin von Lerber s’est penchée sur la question de savoir si la préservation du patrimoine culturel était durable. Barbara Neff s’est intéressée à la question de savoir pourquoi il était important de mesurer l’empreinte carbone des musées. Et Stefan Wülfert a présenté le thème de la suffisance et l’approche de la suffisance dans l’environnement bâti.

L'objectif de la manifestation était d'encourager l'échange de connaissances entre les spécialistes intéressé·es par l'entretien et la conservation durables du patrimoine culturel. 

Déclarations

Différentes personnalités, différentes solutions. Vous trouverez ci-dessous une esquisse des multiples perspectives qui font la particularité d’un établissement de formation.

Entretien avec le chargé de la durabilité à la HKB

«Chaque mesure nous aide à atteindre nos objectifs»

Pourquoi la question du développement durable est-elle si importante pour la HKB ? Et comment un engagement en faveur de la durabilité est-il possible sans porter atteinte à la liberté artistique ? Urs Zehnder, chargé de la durabilité à la HKB, répond à ces interrogations, explique où se situe actuellement la HKB et esquisse ce qui attend l’institution.

Entretien mené par Thorsten Kaletsch le 21 septembre 2023.

Mon travail comporte de nombreux pôles d’activité. Par exemple, la durabilité de l'institution et la question des contributions que la HKB peut apporter à la société et à l'environnement. Je suis aussi responsable de la saisie des données qui documentent le développement durable ainsi que de la définition des mesures qui s’imposent et de leur mise en œuvre. S’il y a une chose que je ne peux pas faire, c’est transformer la HKB en une haute école durable à moi tout seul. Ce que je peux faire, c’est donner des impulsions. Pour arriver à un résultat, il faut la collaboration et l'engagement de chacune et de chacun. Mon objectif est donc de sensibiliser les collaboratrices, les collaborateurs ainsi que les étudiant·es à cette thématique, afin qu'ensemble, nous puissions apporter une contribution efficace à la marche de la société et à la sauvegarde de la planète.

Parce qu'elle n’a pas le choix ! Nous y sommes tenus par la loi, traduite dans le mandat de prestations pour les hautes écoles du canton de Berne. De plus, la Suisse a accepté l'Agenda 2030 de l'ONU, avec ses 17 objectifs de développement durable (ODD) ; ces objectifs doivent contribuer à la fois à une paix et à une prospérité durables et à protéger notre planète. D'une part, la HKB est donc tenue d’agir dans ce domaine ; d'autre part, agir est aussi dans l'intérêt intrinsèque de chacune et de chacun.

Je me retrouve souvent pris dans ce champ de tension. Les arts ont pour mission d’interroger de manière critique les développements à l'interface de la société, d'apporter un point de vue différent, ou encore de sensibiliser la population et de l’interpeller. Le développement durable est une thématique omniprésente. Il va donc de soi qu’on s’en préoccupe. C'est ce que montrent aussi de nombreux projets d'enseignement et de recherche à la HKB. Mais le principe de la liberté d'enseignement et de recherche continue de s'appliquer. Chacun et chacune peut donc décider par soi-même des thèmes qu'il ou elle souhaite aborder. Les artistes de la HKB ne peuvent toutefois pas se soustraire à certaines obligations, telles que l’obligation d’utiliser notre outil de saisie des vols ou d'accomplir d'autres tâches de compte-rendu.

La HKB compte des principes relatifs au développement durable parmi ses valeurs ; dans sa Stratégie, elle exprime qu’en sa qualité d’établissement de formation, elle a conscience de sa responsabilité sociale. La mise en œuvre du plan de développement de la haute école obéit à une structure organisationnelle bien définie. Il s’agit désormais de préciser les rôles, les responsabilités et les compétences pour faire avancer le développement durable à la HKB en tant que démarche transversale. Il y a encore bien à faire dans ce domaine et nous nous y attelons. Il convient notamment de définir comment ancrer le développement durable dans les processus, par exemple dans les projets de recherche. Côté infrastructures, notre influence est limitée, car la HKB est locataire des bâtiments qu’elle occupe. Notre marge de manœuvre est plus importante côté exploitation, car nous pouvons influencer directement la consommation de ressources.

Nous sommes en train de dresser un état des lieux. Au cours des récents mois, nous avons mené des entretiens avec dix parties prenantes issues de divers milieux de la HKB ainsi qu’avec une étudiante. Nous leur avons soumis un questionnaire exhaustif sur le développement durable. Les informations qui en découlent sont à présent intégrées dans notre stratégie de développement durable. Parallèlement, nous évaluons la consommation de ressources sur tous les sites afin d'atteindre les objectifs en matière de neutralité climatique inscrits sur la feuille de route de la BFH. La BFH s'est fixé pour objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 60 pour cent d'ici à 2030 par rapport à l'année de référence 2022 et de devenir climatiquement neutre grâce à des paiements compensatoires. D'ici 2040, l'objectif est même de parvenir à zéro émission nette.

Le développement durable est un domaine thématique stratégique de la BFH, piloté par une commission de la direction de la haute école spécialisée. Ce comité, dont fait également partie le directeur de la HKB, Thomas Beck, se compose notamment de quatre responsables de département de la BFH. Le service de développement durable est subordonné à la codirection de ce domaine thématique. La commission de développement durable soutient la mise en œuvre des objectifs stratégiques sur le terrain, assure l'échange avec les départements et encourage les collaborations dans des projets interdépartementaux. En tant que délégué au développement durable de la HKB, j'assure le lien avec ce service et je participe au groupe de travail sur la neutralité climatique.

La BFH a également défini quatre thèmes prioritaires : le système alimentaire, les zones d'habitation, l'économie circulaire et la transformation de la société. Ces quatre thèmes occupent également une place importante dans l'enseignement et la recherche à la HKB. Enfin, la BFH a défini dans sa stratégie quatre champs d'action dans lesquels la durabilité doit être concrètement améliorée : l'éducation au développement durable (c’est-à-dire le domaine de l'enseignement), la participation sociétale, la recherche et l’exploitation durable. Je suis actuellement plongé dans les questions d'exploitation durable et avec elle des thèmes spécifiques tels que le climat et l'énergie, le comportement en matière de mobilité, l'organisation d'événements, les achats publics et la biodiversité.

En tête de liste, nous trouvons la feuille de route Neutralité climatique 2030. Au cours des récents mois, nous avons sélectionné au niveau de la BFH 41 mesures d'économies de ressources parmi 300. Une entreprise externe évalue maintenant le coût et l’efficacité des différentes mesures ; la direction de la HES décidera finalement lesquelles seront mises en œuvre. 

Non, comme je l'ai dit, nous sommes encore en train de développer la stratégie de développement durable de la HKB et de définir des objectifs concrets dans un plan d'action. L'organisation du processus de développement durable constitue également une étape très importante. Nous avons consacré la journée de formation continue de la HKB de septembre 2023 à la durabilité ; nous voulons désormais organiser deux actions de sensibilisation par an. À moyen terme, nous inclurons également nos infrastructures, nos projets de construction et l'optimisation de l'exploitation. Nous voulons créer un réseau de développement durable solide ; les personnes intéressées peuvent me contacter en tout temps. Lors de nos ateliers et de nos formations continues, je constate régulièrement que les participant·es sont ouvert·es à ce sujet, mais que ces personnes souhaiteraient avoir des repères concrets : combien vais-je économiser si j'envoie un courriel de moins, si je fais une recherche de moins sur Google ou si je bois un café de moins ? La BFH et la HKB se sont fixé des objectifs ambitieux ; je tiens donc à souligner que chaque mesure individuelle qui va dans ce sens compte.

La HKB et le développement durable : les bases légales

La Haute école des arts de Berne HKB est un établissement de formation public. Elle est donc tenue de respecter les principes du développement durable, dont la Constitution cantonale et la loi sur les hautes écoles spécialisées constituent le cadre légal.

En tant que département de la Haute école spécialisée bernoise (BFH), la HKB est un établissement de formation financé principalement par les fonds publics. Le Canton de Berne, commanditaire des prestations, a notamment inscrit le principe du développement durable dans sa loi sur les hautes écoles spécialisées. La HKB est également tenue à respecter les principes de durabilité dans ses activités en application de dispositions fédérales.

Les hautes écoles suisses doivent se faire accréditer pour pouvoir bénéficier de subventions fédérales. La loi fédérale sur l'encouragement des hautes écoles et la coordination dans le domaine suisse des hautes écoles mentionne comme condition à l'accréditation institutionnelle que «la haute école ou toute autre institution du domaine des hautes écoles dispose d’un système d’assurance de la qualité garantissant (…) la prise en compte d’un développement économiquement, socialement et écologiquement durable dans l’accomplissement de ses tâches.» (art. 30, al. 1, let. A, ch. 6)

Dans la mesure où une activité de recherche de la HKB est (co)financée par des fonds fédéraux, les dispositions de la loi fédérale sur l'encouragement de la recherche et de l'innovation s'appliquent, en particulier l'art. 6, al. 3, let. a prévoit que «les organes de recherche tiennent compte en outre [du] le développement durable de la société, de l’économie et de l’environnement.»

La Constitution du canton de Berne

La Constitution du canton de Berne s'exprime sur les thèmes de la protection de l'environnement et de la protection du climat de manière générale : «L'environnement naturel sera préservé et assaini pour les générations présentes et à venir. Les activités étatiques et privées lui nuiront le moins possible.» (art. 31, ch. 1). Elle prévoit par ailleurs que  
«[L]es bases naturelles de la vie ne peuvent être mises à contribution que dans la mesure où leur durabilité reste garantie.» (art. 31, ch. 2) 
«Le canton et les communes orientent dans l'ensemble les flux financiers publics vers un développement neutre du point de vue climatique et résilient aux changements climatiques.» (art. 31a, ch. 4) 

La Constitution cantonale attribue une responsabilité particulière au domaine de la formation et de la recherche en matière de développement durable  : «Le système éducatif contribue à développer harmonieusement les capacités physiques, intellectuelles, créatrices, affectives et sociales ainsi que le sens de la responsabilité à l'égard de l'environnement.» (art. 42, ch. 1) 

La loi sur la Haute école spécialisée bernoise (LHESB) précise comment la BFH doit mettre en œuvre les principes constitutionnels de durabilité : «Elle est au service de la collectivité. Elle respecte et protège la dignité de l'homme et l'intégrité de la nature.» (art.1, ch. 3)

À l’art. 4, ch. 8, elle ajoute : «Elle encourage le transfert de connaissances et d'innovation et apporte une contribution efficace au développement durable dans les domaines de l’enseignement, de la recherche et développement ainsi que des services.» Enfin, elle stipule à l’art 4a que «[l]a Haute école spécialisée bernoise contribue, dans les limites de ses compétences, à la réalisation de la neutralité climatique.»

Le contrat de prestations du canton de Berne

Le contrat de prestations 2021-2024 conclu par le Conseil-exécutif bernois avec la BFH engage cette dernière à fournir ses prestations conformément au mandat formulé. Il contient notamment les dispositions suivantes : «Dans l'accomplissement de ses tâches, la BFH encourage le développement de la société et de l'économie, augmente l'attractivité du canton de Berne et contribue ainsi au développement durable.» Par ailleurs, «[e]n mettant davantage l'accent sur la durabilité et sur la numérisation dans l'enseignement, la recherche et l'exploitation, la BFH assume sa responsabilité d'actrice du processus de transformation de la société».  [Le mandat de prestations est disponible uniquement en allemand ; traduction : IMJ]

Les principes directeurs de la HKB donnent le ton et servent de carte de visite. Elles mentionnent « ce qui [lui] tient à cœur » : «En phase avec son époque, la HKB se confronte aux discours artistiques et aux débats sociétaux actuels pour mieux les interroger et les faire évoluer. (…) En notre qualité de section d’une haute école multidisciplinaire, nous apportons notre savoir et notre savoir-faire dans les coopérations interdisciplinaires, contribuant ainsi à trouver des réponses aux défis sociétaux.»  
Le code de conduite contient lui aussi des dispositions relatives à l'identité de la HKB, notamment dans l'optique de la durabilité de la HKB : «En notre qualité de haute école, nous encourageons et exigeons la créativité, nous avons une importante fonction de lieu de critique et nous contribuons à répondre aux questions qui se posent à la société. La liberté artistique et le débat ouvert sont des conditions essentielles pour assurer ces fonctions en toute indépendance. Qui dit liberté artistique dit responsabilité particulière : la HKB ne pourra fournir d’aides pertinentes à l’orientation dans le débat sociétal que si elle fait état d’exemplarité. Avec le présent code de bonne conduite, nous créons les conditions pour qui puissent se développer l’intégrité, la diversité et la durabilité et pour que nous puissions assumer notre responsabilité dans et pour la société.» (…) 

Nous travaillons sur les thématiques d’une grande pertinence sociétale, artistique et créative en recherchant la collaboration avec d’autres milieux intéressés et nous partageons notre savoir, nos expériences et nos compétences. En participant activement au changement sociétal, nous créons les conditions d’un développement durable, en nous orientant vers les objectifs de développement durable de l’ONU.» 

Le Plan de développement 2025 de la haute école formule lui aussi des directives en matière de développement durable. L’objectif de développement n° 1 s’intitule « Responsabilité sociétale et développement durable » : « À la HKB, les personnes qui font de la recherche, qui enseignent et qui étudient se penchent sur des thématiques qui ont une grande pertinence sociétale, artistique et concrète. Nous cherchons donc à collaborer avec d’autres personnes intéressées et à partager notre savoir, nos expériences et nos compétences. En participant au changement sociétal, nous créons les conditions nécessaires pour le développement durable. »

Les auteurs : Mike Sommer, textatelier.ch Bienne ; Urs Zehnder, chargé de la durabilité à la HKB